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Mali: Paris écarte toute idée de dialogue avec les groupes djihadistes au Sahel

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La France et les nouvelles autorités maliennes ont affiché, lundi à Bamako, leur désaccord sur un éventuel dialogue avec les groupes jihadistes, Paris rejetant fermement cette option, tandis que le chef du gouvernement malien de transition évoque une “opportunité” pour la paix.

En visite, le 26 octobre, à Bamako, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a écarté l’idée d’un dialogue avec les groupes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui sévissent au Mali, et au Sahel.

« Disons les choses très clairement : il y a les accords de paix […] et puis il y a les groupes terroristes qui n’ont pas signé les accords de paix […] Les choses sont simples », a déclaré Le Drian.

Le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, a quant à lui souligné que le “dialogue national inclusif“, vaste concertation nationale tenue fin 2019, avait “très clairement indiqué la nécessité d’une offre de dialogue avec les groupes armés” jihadistes. Cela va nécessiter […] un séquençage et une coordination avec nos partenaires, notamment ceux qui interviennent sur le plan militaire, au premier rang desquels figure la France, a-t-il ajouté.

En février, l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta avait annoncé l’ouverture de canaux de discussion avec certains groupes armés djihadistes. Des canaux de discussions qui ont permis la libération, le 08 octobre dernier, de l’opposant Soumaïla Cissé et de la Française Sophie Pétronin, en échange de la libération de quelque 206 prisonniers djihadistes.

Avec plus de 50 militaires français tués depuis l’engagement des troupes françaises au Mali depuis 2013, cet accord avait provoqué un tollé au sein de la classe politique française.

Des émissaires ont ainsi été envoyés par le pouvoir malien début 2020 vers Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa, deux figures du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), nébuleuse jihadiste liée à Al-Qaïda, responsable de nombreux attentats. Paris a très vite marqué ses distances avec les conditions acceptées par Bamako pour obtenir la libération des otages. Les perspectives d’une accalmie sur le terrain après cette opération se sont rapidement évanouies : mi-octobre, 12 civils, 11 militaires et un Casque bleu ont été tués dans des attaques et explosion attribuées aux jihadistes.

 

Sources: AFP – Reuters – France24 – DiplNet

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